lunedì 27 agosto 2012

Récit de mon agression le 23 Aout – Santiago du Chili (versión francesa e italiana)


versión francesa

Salut à tous.

Mon nom est Juana Rosa Jaramillo Aguilera,  je suis membre de la Commission Ethique Contre la Torture dont je suis la présidente.
Jeudi 23 Août, les étudiants du secondaire ont appelé à une journée de manifestation pour exprimer leurs revendications en matière d'éducation publique gratuite, digne et de qualité, au Chili.
C’est vers 13 heures que j'ai rencontré Leopoldo Monténégro au croissement de la rue Alonso Ovalle et de la rue Zenteno et nous nous sommes dirigés  vers l'Institut National, portant les insignes d’Observateurs des Droits de l’Homme, insignes sur les quelles sont inscrits le nom, le n° de sécurité sociale, une photo, ainsi que le logo de notre organisation. Notre présence avait comme objectif de soutenir les personnes touchées par le gaz dispersé par la police en imprégnant leurs mouchoirs avec de l'ammoniaque pour calmer les effets produits par l'inhalation de ce gaz utilisé à volonté.
Nous avons marché sur San Diego, sur le trottoir est venant du sud de l‘avenue Alameda, il devait être 13h05-13h15 heures. Nous avons observé que les étudiants de l'Institut National sautaient par-dessus le mur  de l'Université du Chili, Il y avait une véritable bataille : beaucoup de sirènes de police, des projections de gaz et de canons lance eau  plus un groupe des Forces Spéciales qui poursuivaient et arrêtaient  des manifestants.
Nous approchions d’Alameda et nous sommes allés  sur le trottoir ouest de San Diego. Là il y a eu une bousculade car les manifestants  ont vu le camion lance eau qui se rapprochait et une escouade des Forces Spéciales avec leurs matraques à la main, tout le monde a couru et moi aussi,  j’étais en train de courir  sur le trottoir ouest de San Diego, lorsqu’une personne en civil m’a  frappée avec son sac à dos sur la cuisse de ma jambe gauche, me laissant incapable de continuer à courir. Il n'est pas possible de savoir quel objet était à l'intérieur du sac à dos. Toutefois, à cause de la douleur produite, je pense qu’il devait y avoir  à l’intérieur des pierres ou quelque chose de très lourd en métal. La douleur que j'ai ressentie a été très intense. Je me suis appuyée contre une personne et j’ai attendu Leopoldo, je lui ai dit que je ne pouvais plus marcher à cause de la violente douleur provoquée par le coup. J’ai tâtée ma jambe à travers mon pantalon et j’ai senti que ma cuisse commençait à enfler. J’ai dû rentrer et je suis retournée à mon travail ou je suis restée assise.
Le vendredi je suis allée voir le médecin qui nous aide, grâce à une alliance avec le CODEPU,  dans les constatations de lésions faites aux manifestants. Il m’a dit que  j’avais  dû être frappée avec un objet plat, qui ne devait pas être une pierre. La blessure est d'environ 14 cm. J’ai été dirigée vers l’Institut de Traumatologie où un autre médecin m’a prescrit des médicaments pour réduire l'inflammation et la douleur, il me fit une injection et me prescrit du repos pour que le muscle blessé puisse cicatriser. Les os ne sont pas atteints.

Ce qui m'est arrivé n'est pas rare, de nombreux civils agissent pendant les manifestations et "soutiennent" le travail des Forces Spéciales faisant des croches pied  aux manifestants qui courent afin qu’ils puissent être arrêtés plus facilement. 
Moi, ils ont voulu me faire tomber pour que je sois victime de la bousculade et qu’ensuite je sois arrêtée.
Il y a beaucoup de gens qui sont arrêtés de cette manière grâce à l’aide de personnes en civil complices de la police.  
Maintenant, nous devons nous préparer pour le mardi 28 août, jour de grève nationale. La répression sera dure à nouveau.

Mes amitiés  à tous et merci pour la solidarité, Juani


versione italiana

Racconto dell’aggressione da me subita il 23 agosto – Santiago del Cile
Un saluto a tutti e a tutte.
Il mio nome è Juana Rosa Aguilera Jaramillo; faccio parte della Commissione Etica Contro la Tortura nella quale ho l’incarico di presidente.
Giovedì 23 agosto venne indetta dagli studenti della scuola secondaria una giornata di mobilitazione per rivendicare il diritto ad un’Educazione Pubblica, Gratuita, Dignitosa e di Qualità per il Cile.
Verso le 13.00 mi incontrai con Leopoldo Montenegro all’incrocio tra Calle Alonso Ovalle e Calle Zenteno e ci dirigemmo verso l’Istituto Nazionale, indossando i nostri cartellini di Osservatori dei Diritti Umani, cartellini sui quali figurano il nostro nome, il numero di previdenza sociale e la nostra foto, oltre al logo della nostra organizzazione;  la nostra presenza aveva come obiettivo l’assistenza e il sostegno alle persone colpite dai gas dispersi dalla polizia, impregnando fazzoletti con ammoniaca, per calmare la disperazione provocata dall’inalazione di queste sostanze usate a volontà.
Ci dirigemmo per San Diego, marciapiede orientale, da sud verso la Alameda; deve essere stato tra le 13.05 e le 13.15 approssimativamente. Vedemmo gli studenti dell’Istituto Nazionale scavalcare il muro di cinta mentre di fronte all’Università del Cile era in corso una vera e propria battaglia campale: sirene della polizia, gas, un autoblindo con idrante ad alta pressione, agenti delle Forze Speciali che inseguivano e arrestavano i manifestanti.
Ci avvicinammo alla Alameda e attraversammo verso San Diego marciapiede di ponente. Lì si produsse un fuggi fuggi generale di fronte all’idrante e agli agenti delle forze speciali armati di manganelli che si avvicinavano, tutti correvano e anche io. Stavo raggiungendo il marciapiede di ponente di San Diego questa volta dall’Alameda verso sud, quando una persona in abiti civili mi colpì con uno zaino sulla coscia della gamba destra, rendendomi impossibile continuare a correre. Non è possibile sapere cosa ci fosse nello zaino ma dato il dolore che mi produsse pensai che si trattasse di pietre o qualche oggetto metallico molto pesante. Il dolore fu molto intenso. Mi feci aiutare da una persona e aspettai Leopoldo; gli dissi che non potevo camminare e che il colpo mi provocava un dolore enorme; palpandomi attraverso i pantaloni sentii che iniziava la tumefazione. Me ne andai e ritornai al lavoro, dove rimasi seduta.
Venerdì andai dal medico che ci aiuta nella costatazione delle lesioni ai manifestanti feriti, frutto di un’alleanza con CODEPU; mi disse che la lesione di approssimativamente 14 cm era stata provocata da un oggetto arrotondato, non da una pietra e mi mandò da un altro medico, dell’Istituto Traumatologico, lì mi prescrissero medicinali per contrastare l’infiammazione e il dolore, mi fecero delle iniezioni e mi consigliarono riposo per permettere al muscolo danneggiato di cicatrizzarsi. Non avevo danni all’osso.
Quello che mi è accaduto non è inconsueto; molti civili partecipano alle manifestazioni e “supportano gli interventi delle Forze Speciali”, facendo lo sgambetto ai manifestanti che corrono favorendone l’arresto.
Hanno tentato di farmi cadere per farmi travolgere dalle persone in fuga e poi arrestarmi.
Sono molte le persone arrestate grazie all’aiuto velato di personaggi in borghese.
Adesso bisogna prepararsi per martedì 28 per il quale è stato convocato uno sciopero generale. Ancora una volta la repressione sarà dura.
Un grande abbraccio a tutti e grazie per la solidarietà.
Juani




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